Les défis : Pauvreté, éducation et soins de santé

47% de la population guinéenne vit en dessous du seuil de pauvreté. Selon l'indice de développement humain (IDH), la Guinée se classe 183e sur 188 nations. Moins de 30 % des Guinéens savent lire et écrire. Ces conditions sont dévastatrices - et il y a peu de perspectives d'amélioration : le système scolaire est inadéquat, il y a beaucoup trop peu de possibilités d'éducation en dehors du lycée et de l'université, ce que beaucoup n'arrivent pas à faire - et donc il y a un manque de perspectives, surtout parmi les adolescents et les jeunes adultes. Le grand objectif de nombreux jeunes est donc de venir en Europe ou, si ce n'est pas possible, de s'installer dans la capitale surpeuplée de Conakry.

Dans de nombreux villages, il n'y a pas de soins médicaux du tout et le trajet jusqu'à l'hôpital le plus proche peut prendre plusieurs jours. Le sida et la tuberculose sont très répandus. De nombreuses personnes meurent de maladies qui sont depuis longtemps guérissables en Europe. Les connaissances sur les maladies et les mesures préventives appropriées font souvent défaut. Il n'y a pratiquement pas de fonds disponibles pour les soins de santé. La Guinée est également l'un des pays où le taux de mutilation génitale est le plus élevé : 97% des femmes sont excisées, selon Terre des Femmes.

Foi et religion

Une grande partie des Guinéens sont musulmans et la plupart des villages ont une mosquée. En outre, la vision animiste du monde est très répandue en Guinée et touche de nombreux domaines de la vie : Par exemple, au lieu d'aller chez le médecin, un Guinéen avec un enfant malade va souvent voir un marabou/sorcier, croyant que la raison de la maladie se trouve dans le monde invisible. De plus, la peur des esprits est partout et constamment présente.

L'une des conséquences de leurs croyances : comme la population croit que tout est prédéterminé par le monde invisible, on n'est guère responsable de ce qui arrive à sa propre vie - si quelque chose ne fonctionne pas, c'est que Dieu ou le monde des esprits ne l'a pas voulu. Cela conduit au fait que beaucoup sont rapidement découragés en cas d'échec et ne s'efforcent guère de changer les choses.

Environ 5 % de la population se disent chrétiens, dont 2 % environ sont catholiques. Bien qu'il existe officiellement une liberté de religion, les musulmans qui choisissent le christianisme sont souvent exclus et persécutés.