Quand je pense à mes 40 ans de service interculturel, j’ai beaucoup d’aspects à mettre en lumière : émerveillement devant la conduite et la protection de Dieu dans tant de situations difficiles, reconnaissance pour les nombreuses relations avec les frères et sœurs Africains et la confiance qui s’est instaurée, remerciements pour les communautés qui se sont développées et pour les innombrables pasteurs et collaborateurs bien formés dans différents domaines. Merci pour ce que nous avons réussi à faire et pour les changements positifs. Il est bon de savoir que même ce qui a moins bien réussi et les manquements sont entre les bonnes mains de Dieu.

Un grand dévouement

J’aimerais vous parler de mes collègues d’équipe. Ensemble, nous avons vécu et surmonté des difficultés, souffert et ri, lutté, enduré, prié et remercié. Il y aurait beaucoup à dire sur les nombreux infirmiers, infirmières et sages-femmes avec lesquels j’ai partagé un bout de chemin. Ils se sont adaptés et impliqués dans des conditions simples, ont accepté les langues étrangères et la culture différente et se sont intégrés dans les structures et les équipes existantes. Ils ont consulté et traité des gens, été de garde jour et nuit dans les centres de santé, ont transporté de nuit des malades graves ou des femmes pour des césariennes dans des hôpitaux, ont assumé des tâches de direction et d’administration inhabituelles, ont instruit, formé et accompagné avec persévérance des collaborateurs nationaux. Ils ont fait preuve de patience lors de longues réunions, de créativité face aux nouveaux défis et ont développé des idées, par exemple une troupe de théâtre pour la sensibilisation au sida ou à l’alcool. Avec des collègues camerounais, nous avons cherché des solutions et des voies praticables dans la gestion du personnel et la structure de l’entreprise. Une pharmacienne, des médecins et des physiothérapeutes ont apporté leur expertise et contribué à la mise en place de nouveaux domaines d’activité, comme la clinique ophtalmologique et un petit service de physiothérapie.

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Un soutien important et précieux
Pendant la majeure partie de mon séjour au Cameroun, j’ai mis l’accent sur le travail médical. Mais je voudrais avoir une pensée particulière pour les collègues des autres domaines qui ont apporté une contribution précieuse pour que nous puissions faire notre travail auprès des malades, des femmes et des enfants, dans le domaine de la prévention et de la santé villageoise, et pour que les projets réussissent. Comme dans le domaine médical lui-même, ce sont surtout des bénévoles suisses et allemands qui sont intervenus, certains venant de France, une du Québec. Ils nous ont souvent encouragés et nous ont permis de nous concentrer sur nos tâches principales :

Des administrateurs/trices de la mission ont effectué de nombreuses tâches et se sont occupés de temps en temps de nos problèmes informatiques. Et puis il y a eu le licenciement compliqué de plusieurs infirmiers camerounais pour polygamie. L’administrateur a mené l’affaire à bien, parce que je n’habitais pas dans la capitale provinciale et qu’il savait combien il me serait difficile de licencier mes propres collaborateurs de longue date. D’autres administrateurs ont régulièrement plaidé devant le tribunal du travail ou dans des bureaux de la capitale, ont réglé des formalités douanières et organisé des transports. Un autre encore s’est plongé dans la structure et les besoins de l’Œuvre Médicale et a élaboré un plan comptable pour la comptabilité centrale, les centres de santé et les différents secteurs de travail. Ce plan est toujours utilisé aujourd’hui.

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Une francophone a corrigé les textes que nous avions écrits dans un français pas toujours parfait. D’autres nous ont enrichis par des interventions bien pensées lors de réunions de ressourcement et d’équipement spirituel. Une collègue s’est investie dans la traduction d’un programme chronologique de découverte de la Bible, diffusé depuis sur les radios et régulièrement utilisé par les aumôniers.

Nous avons si souvent présenté ensemble nos demandes et nos remerciements à Dieu lors de soirées de prière ! Et lorsque nous arrivions à Maroua, fatigués et en sueur, avec une longue liste de choses à faire, l’hospitalité de nos collègues était un grand réconfort. Comme il était précieux d’avoir une oreille ouverte pour les expériences vécues, les belles choses, les choses non résolues et les choses pesantes. Nous avons beaucoup apprécié cela lors de notre passage dans la capitale, ce qui a facilité le passage de l’Europe à l’Afrique et vice versa.
Un collègue a régulièrement fait le long voyage à travers le pays pour nous soutenir dans l’équipe de direction et a été d’une grande aide dans de nombreuses discussions. Cela faisait du bien d’avoir quelqu’un qui pouvait voir les choses avec un peu plus de distance.
Des familles travaillaient en plusieurs lieux. Les hommes étaient en partie responsables de l’entretien de l’infrastructure ou travaillaient par exemple dans le domaine théologique. Ils étaient prêts à apporter leur aide pour des questions techniques et pratiques, et elles étaient nombreuses : une fois de plus, le générateur ne démarre pas, la pompe à eau est en grève, une conduite d’eau est rouillée, les termites ont dévoré une armoire par l’arrière, une forte pluie a érodé un mur, etc. Comme nous avons apprécié leur esprit de service !
Il nous fallait des spécialistes pour les plans de construction et les questions techniques, et des gens pour les projets de construction, le transport des matériaux, la rénovation des bâtiments et le suivi des ouvriers.

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Nous donnions constamment beaucoup de travail aux collègues du service technique, du garage automobile et de la menuiserie : réparer les voitures, assurer l’entretien régulier, trouver des pièces de rechange, réviser les générateurs, se procurer de nouvelles machines, entretenir les bâtiments, monter des installations solaires, fabriquer ou réparer des meubles - et tout cela pour six à huit lieux différents, avec des voies de communication difficiles et l’organisation compliquée des transports de l’époque. Parfois, ils n’appréciaient guère les pannes dues à l’inexpérience ou même à l’inattention. Il y avait donc régulièrement des instructions et des cours accélérés sur des sujets techniques.

Il n’est pas possible de tout énumérer ici. Je voudrais vous exprimer ma gratitude pour ce soutien si important et si précieux. Merci d’avoir apporté vos dons et vos compétences, merci pour votre patience !
Dans tous ces domaines, médical, technique et administratif, de plus en plus de personnes locales compétentes ont pu être trouvées, formées et accompagnées. Peu à peu, toutes ces tâches ont été reprises par des frères et sœurs africains. Ils sont reconnaissants pour le soutien technique, et surtout pour notre soutien dans la prière, car ils savent que leur travail ne peut apporter des bénédictions que dans la dépendance de Dieu.
Hanna W.

De nombreux élèves veulent aller à Col.Pro.Ma.

L’année scolaire 2022/2023 est la sixième année de fonctionnement du collège, qui a démarré le 5 septembre 2022. En raison des résultats des examens officiels des deux dernières années, le début a été marqué par un grand nombre d’élèves d’autres écoles qui nous ont rejoints. L’avant-dernière année, nous avions obtenu un taux de réussite de 93,33% à l’examen du Brevet des Études du Premier Cycle (BEPC), et 93,02% l’année dernière.
Au total, 371 élèves sont inscrits (159 garçons et 212 filles), contre 254 l’année dernière. Cette année, les élèves sont encadrés par 29 personnes.

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Extension e l'infrastructure
SAM global alloue chaque année une subvention pour les investissements. Parmi les réalisations, on peut citer : la construction de deux blocs de deux salles de classe chacun, d’un bâtiment administratif, d’un mur d’enceinte, de toilettes, etc. Le dernier en date, achevé à 90% et déjà en service, est le bâtiment de deux étages avec 8 salles de classe et 4 bureaux. Un culte d’inauguration a eu lieu le 1er décembre 2022.

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Remerciements pour l'influence positive
Chaque lundi matin, tout le monde se rassemble à l’extérieur. Après la levée des couleurs et l’hymne national, le directeur de l’école ou une autre personne dirige un moment de recueillement. Une grande importance est accordée à l’accompagnement spirituel des élèves. Ainsi, des vies ont déjà été transformées et des familles entières ont pu connaître la paix et la joie parce que les enfants ont appris à pardonner à l’exemple de Jésus. Un parent est venu une fois au bureau pour nous remercier du fait que son enfant, qui avait été très têtu, avait changé positivement depuis qu’il fréquentait notre école.

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Il y a encore des besoins
L’influence du collège sur la société, qui se traduit par le succès, le changement de vie et de mentalité, a rendu le collège très attractif, ce qui explique l’augmentation du nombre d’élèves cette année. Mais cela implique aussi des exigences.
Sont nécessaires :

• la construction de laboratoires (bio/chimie/physique) et d’une salle d’informatique
• l’achat de micro-kits pour les sciences naturelles et la physique-chimie-technologie
• l’équipement de la bibliothèque
• l’achèvement des travaux de l’étage supérieur du nouveau bâtiment

Nous sommes reconnaissants pour les prières pour le personnel enseignant et administratif, pour la sécurité ainsi que pour les ressources matérielles et financières. Merci de tout cœur pour votre soutien.
Lambert K., directeur du Col.Pro.Ma.

Une grande détresse due aux inondations

Chaque année, la population s’inquiète : pleuvra-t-il suffisamment et régulièrement pour que la récolte soit bonne ? Cette année, il a plu tellement et si souvent que dans la plaine, les champs ont été inondés, détruisant les récoltes. De nombreuses maisons en terre se sont effondrées, car elles ne séchaient plus entre les précipitations. En septembre, le fleuve frontalier avec le Tchad est monté, provoquant des inondations. Des quartiers entiers des villes situées au bord ont été inondés. Des villages construits sur les rives au cours des dernières décennies ont été complètement engloutis par les flots. 
Après un mois, le record de crue de 1961 a été battu, et l’eau continuait à monter. Après environ six semaines, la situation s’est stabilisée, mais l’eau a baissé très lentement. Environ 20 000 personnes ont été touchées du côté camerounais, et sans doute encore plus du côté tchadien. Certaines d’entre elles ont tout perdu. Au moment de la rédaction de ce rapport, on ne sait pas encore combien de personnes se sont noyées. Le côté positif : le lac Tchad, presque asséché, devrait être bien rempli cette année !
Le côté positif : le lac Tchad, bientôt asséché, sera probablement bien rempli cette année !
Helen M.

Aide d'urgence pour le Cameroun et le Tchad

Nos deux églises partenaires, l’EET et l’UEEC, ont lancé des projets d’aide d’urgence. Elles prévoient d’aider les victimes des inondations en leur fournissant de la nourriture, des moustiquaires, des médicaments et des articles d’hygiène, ainsi que des semences de millet séché qui, en raison de l’humidité du sol, devrait bien pousser après l’écoulement de l’eau.
Contribuerez-vous à soulager la détresse de ces personnes ?
https://www.sam-global.org/nothilfe/flut-tschad-kamerun

Merci de tout cœur !
Andreas Zurbrügg, responsable pour les pays du Sahel

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