La clinique de rééducation de Mapunda accueille de nombreuses personnes handicapées physiques. Un autre aspect, également très important, est l'accompagnement de stagiaires issus de quatre centres de formation en physiothérapie différents. Les cursus de physiothérapie n'existent que depuis quelques années en Angola. Ainsi, l'équipe formée encadre parfois jusqu'à vingt étudiants.

Ces jours-ci, j'ai pu m'entretenir avec le groupe qui est sur le point de terminer sa formation. Il s'agit de Tomaz, Edinesia, Cornelio, Vinalda et Elisabeth. Cette formation n'était pas leur premier choix - ils voulaient tous devenir médecins, mais n'ont pas trouvé de place dans les facultés de médecine. J'ai cependant remarqué qu'ils ont tous adoré ce métier. Ils sont heureux quand les patients vont mieux et sont satisfaits de leur traitement.

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Une formation proche de la pratique

Vanilda a été étonnée de constater que le centre de réhabilitation de Mapunda ne dispose que de peu d'appareils modernes. La plupart des appareils auxiliaires sont fabriqués sur place. Elle estime toutefois que c'est une bonne préparation à une future intervention. Ils ne travailleront pas tous dans un hôpital ou un centre moderne et se sentent désormais mieux préparés à improviser et à faire fabriquer des appareils localement. Ils tiennent également à faire connaître leur profession dans la société, car jusqu'à présent, de nombreuses personnes handicapées physiques et leurs familles ne cherchent pas d'aide médicale et sont donc abandonnées à leur sort. Il est également frappant de constater qu'un grand nombre de collaborateurs médicaux, dont des médecins, n'orientent pas les patients vers un traitement physiothérapeutique. Les étudiants ne savent pas grand-chose des autres groupes professionnels qui devraient former une équipe de rééducation complète. Cornelio est le seul à mentionner l'ergothérapie, qui est très importante pour que les personnes qui nous sont confiées deviennent plus indépendantes dans les tâches quotidiennes telles que cuisiner, se laver, s'habiller et bien d'autres. Un service social est également peu connu. Outre l'accompagnement physique, social et spirituel, un accompagnement psychologique serait souvent nécessaire, car de nombreux patients souffrent de traumatismes psychiques.

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Engagement pour l'intégration

Bien que la loi angolaise stipule que cinq pour cent des emplois doivent être réservés aux personnes handicapées, la plupart des employeurs sont loin de respecter cet objectif. Les inégalités de la chaussée et les accès aux services publics et aux églises qui ne sont pas adaptés aux fauteuils roulants sont d'autres obstacles. Néanmoins, nous avons déjà fait état de plusieurs personnes handicapées physiques qui ont réussi à ce jour à s'insérer dans la vie socio-économique. Toutefois, un important travail de sensibilisation reste nécessaire au sein des communautés chrétiennes, de la société et des services publics, afin que ces personnes ne se retrouvent pas en marge de la société.

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Je me réjouis de tous ces jeunes qui ont choisi une voie professionnelle qui aide les personnes handicapées à se réintégrer et qui essaient de faire activement bouger les choses. Nous souhaitons donc aux stagiaires qui termineront leur formation dans quelques semaines qu'en plus de leurs connaissances techniques, ils exercent une influence sur la société afin d'offrir, malgré tout, un avenir plein d'espoir aux personnes handicapées.

La joie de chaque amélioration

Dans le service de rééducation de Mapunda, nous nous réjouissons avec les patients de chaque progrès. Il y a par exemple un jeune homme qui, après une grave maladie et des paralysies, fait ses premiers pas à la barre de marche. Ou encore un patient âgé souffrant de tuberculose osseuse qui s'entraîne assidûment, soutenu par sa femme. Dans la salle de gymnastique, tous les patients et patientes sont en mouvement. Certains s'exercent devant le miroir en raison de paralysies faciales, d'autres font des exercices d'épaule ou soulèvent des poids légers. Les deux vélos thérapeutiques sont occupés en permanence. C'est un plaisir de soutenir activement toutes ces personnes avec l'équipe et les apprentis.

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Brèves nouvelles

Le 17 août, le cinquantième anniversaire du programme radio "Yeva Ondaka", diffusé par la RTM (Radio Trans Mundial) à Umbundu, sera célébré à Huambo. Isac et Helena Silvano seront de la partie. De nombreuses personnes témoigneront avoir trouvé Jésus ou avoir été fortifiées dans leur foi grâce à ce programme qui peut être écouté au-delà des frontières de l'église.

À partir de septembre, le médecin de la clinique ophtalmologique de Boa Vista, le Dr João, suivra un cours de spécialisation de trois ans en Inde.Nous ne savons pas encore qui prendra sa place pendant cette période à la clinique et lors des interventions extérieures.

Un grand merci pour votre soutien !
Elisabeth G., Réhabilitation (retraite active)

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