La situation en Guinée a été mouvementée ces derniers mois. En décembre, l’explosion du principal dépôt de carburant à Conakry a déclenché une crise nationale.
Heureusement, le gouvernement a mis en place des mesures d’urgence efficaces qui ont permis de réapprovisionner le pays en carburant assez rapidement.
Cependant, les effets de cette crise se font encore sentir (approvisionnement irrégulier des stations-service, coupures de courant, etc.) En outre, l’accès à internet a été limité et certains médias ont été bloqués pendant plusieurs semaines. Récemment, le président de transition a dissous le gouvernement et nommé un nouveau Premier Ministre. Ces événements reflètent les tensions latentes dans le pays. Nous ressentons également une certaine lassitude au sein de la population. Des grèves et des manifestations ont lieu dans plusieurs villes du pays. Malgré cela, nous sommes toujours surpris de voir à quel point les gens sont résistants et capables de s’adapter. Leur capacité à continuer à rire et à profiter des petits plaisirs de la vie malgré tous les défis du quotidien nous impressionne. Nous les trouvons très courageux.
"Pouvez-vous nous soutenir ?"
Une nouvelle école privée a été créée dans notre quartier et nous avons été invités à son inauguration. Peu après, notre chef de quartier, qui fait partie de la direction de l’école, a voulu nous rencontrer. Il nous a demandé si nous pouvions aider à la maternelle, car nous avions déjà de l’expérience dans ce domaine. C’est ainsi que depuis quelques mois, Amélie se rend une fois par semaine dans cette école pour coacher les enseignantes et leur donner des idées. Quelle belle opportunité !
Des conditions difficiles
Dans la classe de maternelle de cette école, les enfants de trois à six ans sont assis en rangs serrés sur les bancs d’école. Ils ont pour seul matériel une ardoise et une craie. Outre les bancs, l’ensemble du mobilier se compose d’un grand tableau noir, d’un pupitre et d’une chaise pour l’enseignante. Il n’y a pas de jouets ni de matériel pédagogique. Les trois niveaux sont réunis en une seule classe d’environ 80 enfants. Les enfants restent assis toute la matinée sur leurs bancs, chantent, récitent ou font quelques exercices d’écriture sur leurs ardoises. Ils savent compter jusqu’à 20, mais n’ont aucune idée de ce que représentent ces chiffres. Lorsqu’on leur demande de prendre trois pierres, peu d’entre eux en sont capables.
Apporter de la variété dans le processus d’apprentissage
C’est un défi de faire comprendre aux enseignantes la nécessité d’une application pratique et concrète de ce qu’elles ont appris. Nous essayons de partager la salle de classe afin de réaliser des activités en petits groupes avec du matériel très simple : compter des cailloux ou des bâtonnets, etc. Les enfants ne parlent que le pular, leur langue maternelle. Comme l’enseignement se fait en français, cela représente un défi supplémentaire. Une grande partie des heures de cours est consacrée à l’apprentissage de la langue. Nous utilisons pour cela le matériel développé par l’équipe d’ActionVIVRE Nord. De nombreux mots français sont appris à l’aide d’histoires simples et d’images colorées. Les enseignantes sont ravies de pouvoir utiliser ce beau matériel qui apporte un peu de variété dans le processus d’apprentissage. Nous avons eu l’impression que Dieu ouvrait la porte pour commencer à travailler dans cette école et nous sommes impatients de voir comment la collaboration va se poursuivre.
La fidélité malgré une grande souffrance
Comme nous l’avons écrit dans les dernières NEWS, l’équipe ProAGRO a traversé des moments difficiles ces derniers mois. Pierre et Véronique, qui ont perdu leur fils en octobre, font preuve de beaucoup de courage et continuent à s’engager fidèlement dans notre ville. Véronique a repris la responsabilité des soins aux personnes brûlées.
Prêt à s'engager !?
L'équipe ProAGRO de notre ville a un nouveau responsable depuis quelques mois. Il s'agit d'Ibrahima, originaire du sud de la Guinée. Il a trouvé un logement et s'installe. Sa famille le rejoindra à la fin de l'année scolaire. Nous sommes heureux d'accueillir tout chrétien prêt à s'engager ici dans notre ville et à aider à partager la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Chaque dimanche, nous nous réunissons avec l'équipe Pro-AGRO et Bienvenu, le directeur du centre d'études, pour échanger sur un texte biblique et prier ensemble. C'est un encouragement pour nous tous.
Nous continuons à voir de nombreux besoins dans notre ville. Les possibilités de s'engager sont considérables et nous avons un besoin urgent de collaborateurs dans notre projet. Qui est prêt à se joindre à nous pour partager l'amour de Dieu de manière concrète avec les gens de ce peuple dont si peu connaissent Jésus ? Pour les descriptions de postes, voir sous : www.sam-global.org/projekt/actionvivre-sud#mitarbeiten. Merci de nous contacter.
Un grand merci pour votre intérêt et votre soutien.
Amélie et Sandro M., responsables du projet