"Ce n'est pas dans la quantité de notre travail que Dieu prend plaisir, mais dans l'amour avec lequel nous travaillons". Cette phrase de François de Sales nous accompagne ici tous les jours : nous voyons partout tout ce qu'il faudrait encore faire, où l'on pourrait encore aider, où l'engagement serait demandé - sans fin, une "Never Endigdig Story".

Ces derniers mois, nous avons pris de plus en plus conscience que l'important n'est pas la quantité de choses que nous faisons, mais la quantité de dévouement, d'attention et d'amour que nous y mettons. Est-ce que nous nous donnons ? Est-ce que nous le faisons par amour au lieu d'avoir le sens du devoir et le syndrome de l'aidant ?
Dans cette news, nous voulons vous donner quelques flashs de notre travail, vous raconter l'histoire de Ruth M. et vous encourager, par des exemples de personnes, à suivre avec nous ce chemin d'amour et de dévouement.

Le long chemin en valait la peine

Ruth M. a 19 ans et a grandi dans l'est du pays. Là-bas, elle n'a pas fréquenté l'école primaire ou alors de manière sommaire. Son oncle N'kossa est lié depuis longtemps à la Mission Philafricaine. Un jour, il nous appelle pour nous demander si Ruth peut fréquenter l'école ménagère. A la question de savoir si elle sait lire et écrire, la réponse est clairement non. Nous devons donc refuser. N'kossa n'abandonne pas pour autant. Il organise un cours d'alphabétisation pour Ruth, paie toutes les dépenses, encourage Ruth et la pousse à apprendre à lire et à écrire. Au bout d'un an, il appelle à nouveau : "Ruth sait maintenant écrire et lire. Peut-elle venir maintenant ?"
Bon, on essaie ! Il envoie Ruth en taxi à la capitale, où elle arrive avec quelques sacs. Elle n'est encore jamais venue dans la grande ville et semble plutôt perdue. Nous l'installons à "L'Abri", où elle s'intègre bien. Ruth parle à peine et nous apparaît comme une biche timide. Semaine après semaine, elle se détend, parle peu, mais observe bien. Au bout de six mois, nous lui remettons son diplôme. Elle n'éclate pas en danses de joie, mais son sourire radieux en dit long. Elle est incroyablement fière, elle a réussi !

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Pendant l'école ménagère, nous réfléchissons déjà à la suite à donner à chaque femme - c'est aussi le cas pour Ruth. Comme je sais qu'il y a un centre de l'organisation partenaire GBEEG (Groupes bibliques d'élèves et étudiants de Guinée) dans la ville où vit N'kossa, je leur demande sans hésiter s'ils cherchent une femme de ménage. Le couple de responsables réagit avec enthousiasme, car ils ont un besoin urgent de soutien pour le nettoyage, la cuisine et la blanchisserie. Aujourd'hui, Ruth vit à proximité de son mentor N'kossa et sous la protection d'un couple de responsables mûrs et compétents. Ruth fait bien son travail, elle travaille de manière indépendante et compétente.

Poser les bases pour que les rêves deviennent réalité

Le jour de la remise des diplômes, je demande aux femmes quels sont leurs rêves pour leur vie. Ruth répond comme si elle avait un pistolet : "Dans cinq ans, j'aurai ouvert mon propre restaurant ! Je travaillerai, je mettrai de l'argent de côté et je suis sûre qu'il sera suffisant pour ouvrir ma propre entreprise de restauration !"
Cette histoire montre à quel point il est important de travailler ici avec différentes personnes, car plusieurs personnes ont contribué directement ou indirectement à ce que Ruth fasse ce chemin. Cela dépend de tout le monde.

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Un soutien précieux avec du cœur et de la créativité

Pour que nous puissions poursuivre notre travail une année (scolaire) supplémentaire, nous avons besoin du soutien de notre pays d'origine. C'est pourquoi, en tant que responsables de projet, nous passons régulièrement du temps en Suisse. C'était le cas cet été : nous avons bien sûr passé du temps avec nos enfants et petits-enfants. Mais une grande partie de notre séjour a été marquée par des rencontres avec des soutiens, des amis, des églises et des responsables de différentes organisations. Nous sommes toujours surpris par la générosité, la créativité et l'intérêt de nos amis et de nos soutiens. En voici quelques exemples :

Fiona, une candidate à la maturité de 19 ans, a organisé comme travail de maturité un concert de bienfaisance pour l'école ménagère de Conakry avec différents artistes ! Après déduction de tous les frais, elle a versé près de 9'000 CHF à notre projet !!! Un grand merci !

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Beat, Annette, Beatrice - tous trois ont fêté leur 60e anniversaire, ont renoncé à des cadeaux d'anniversaire et ont encouragé leurs invités à nous verser une somme d'argent. Quelques milliers de francs ont été récoltés.
Brigitte, une amie très chère, a participé à la course des sponsors et a cherché elle-même ses sponsors ! Elle a récolté 2'500 francs - Peter a couru 17 tours en tant que responsable du projet - soutenu par 61 sponsors, cela a donné la coquette somme de 14'000 francs -
A cela s'ajoutent tous les fidèles donateurs qui, depuis de nombreuses années, versent chaque mois de l'argent à notre projet ! De tout cœur, un énorme MERCI BEAUCOUP pour votre "don" avec dévouement et amour ! Vous faites tous partie de notre projet, de notre travail en Guinée - sans vous, rien ne serait possible !

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Vous restez avec nous ?

Après avoir remis leur diplôme à huit femmes en avril, huit autres ont repris le cours n° 6 de l'école ménagère le 14 octobre ! Cette fois-ci, Aminata Lydie (mon assistante de longue date) se chargera d'une grande partie de l'enseignement. Je veux me faire remplacer ! Aminata le fait de manière très professionnelle et culturellement bien adaptée. Une fois de plus, il y a huit femmes avec huit histoires différentes, la plupart très difficiles. Priez-vous avec elles pour qu'elles puissent faire l'expérience de l'amour de Dieu et avoir une perspective pour leur vie ?

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Un grand merci pour votre soutien à notre travail en Guinée, l'un des pays les plus pauvres et les moins développés d'Afrique.
Cornelia & Peter F.

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